Je ne vais pas me lancer dans un récapitulatif des crises qui jalonnent notre histoire concernant l’approvisionnement en énergie ou en eau, ni dans les considérations sur la préservation de l’environnement…
Si vous êtes là , c’est sans doute que vous les connaissez aussi bien que moi, que c’est un sujet qui vous touche et que, dans cette perspective, vous vous posez la question : comment rendre sa maison plus autonome ?
Qui suis-je ?
Je m’appelle Julien, 40 ans et père de famille. Je travaille dans l’industrie de l’énergie et je suis passionné de nature, notamment de randonnée en autonomie. Bricoleur invétéré, j’ai agrandit et rénové ma maison moi-même, j’aime réparer les choses de mes mains et aussi en créer de nouvelles. Très curieux de nature, j’aime apprendre encore et encore mais aussi partager ses connaissances.
Origines
J’ai une formation technique dans l’énergie. Je l’ai choisi en me posant une question : de quoi notre monde aura-t-il toujours besoin ? L’énergie bien sûr ! sous toutes ses formes. Elle est le carburant de notre société. Il était évident pour moi que ce secteur serait un secteur d’avenir.
Cependant ma sensibilité naturelle à la préservation de l’environnement me pousse à me poser d’autres questions : est-ce bien raisonnable de consommer autant d’énergie ? Comment fera-t-on si nous n’en avons plus assez ? Peut-on faire autant avec moins ? …
En effet : on se pose rarement la question du manque tant que l’on est dans l’abondance. C’est vrai pour le pétrole, le gaz, l’eau…et bien d’autres ressources.
C’est seulement lorsque l’approvisionnement vient à s’appauvrir que l’on commence à se poser des questions, que l’on commence à envisager de revoir sa consommation et se dire que l’on pourrait éventuellement la réduire.
Le manque qui nous pousse à trouver des solutions et à innover.
C’est humain : plus la contrainte est forte, moins elle est acceptable et plus nous changeons rapidement et radicalement de manière à réduire ces contraintes à un niveau acceptable.
Je précise que je ne suis pas professionnel du bâtiment, ni de l’énergie du bâtiment.
Et qui dit crise dit aussi opportunités !
C’est donc le moment ou jamais de réfléchir à la meilleure façon de rendre acceptable les contraintes énergétiques à venir !
Les raisons de ce défi :
C’est tout d’abord pour améliorer mon lieu de vie que je le fais.
Je pourrai me lancer dans la construction d’une maison autonome, mais j’ai déjà une maison. Alors pourquoi ne pas rendre celle-là autonome ? Et puis je me suis dis que je n’étais pas tout seul à avoir déjà une maison et à vouloir la rendre autonome.
Je souhaite aujourd’hui partager mes connaissances et réflexions sur ce sujet. (on dit qu’enseigner c’est apprendre une seconde fois!) Mais c’est aussi l’occasion d’en apprendre toujours plus et surtout de ne pas se limiter à de la technique !
Mon approche se veut globale, je partagerai donc autant des sujets techniques que des sujets écologiques, philosophiques, sociologiques, éthiques…
Je ne détiens pas la vérité !
Mon but est de partager mes réflexions et de vous aider dans votre démarche personnelle d’autonomie de l’habitat.
Le défi énergétiques est devant nous et il doit être inspirant ! Chaque petits pas compte et c’est collectivement que nous pourrons avancer vers du mieux.
Enfin ce blog est l’opportunité de structurer ma réflexion par écrit car partager des informations c’est bien, mais le faire façon claire c’est mieux !
D’où ce défi : Rendre autonome une maison classique en 1 an.
Soyons rêveur !
Bien sûr si une maison n’est pas conçue dès le départ pour l’autonomie, il est peu probable d’atteindre une autonomie de 100%. Mais soyeux rêveur ! D’ailleurs c’est peut être une clé car certains l’ont fait. Il sera intéressant de les rencontrer pour connaître leur démarche et avoir leur retour d’expérience.
En 1 an ?!?
Oui le délais est plutôt très court dit comme ça. C’est d’ailleurs en l’écrivant que je m’en rend compte ! Mais si j’avais écrit 10 ans, je ne serais pas honnête avec vous. Donc partons sur un an et nous ferons le bilan ensemble.
Et puis est-ce bien raisonnable d’être autonome à 100% ?
La question est posée ! Nous verrons bien la réponse qui s’imposera à nous. Cela dépend de tellement de considérations et de paramètres!
Mais je pressens déjà qu’il s’agit d’un équilibre, mené par le confort de vie que l’on attend. Chacun a ses limites, chacun a ses besoins. Il ne s’agit pas de juger, de pointer du doigt, ou de dire que ce qui est bien ou mal, mais simplement de se poser des questions et tenter d’y répondre avec bienveillance.
Mais au fait, qu’est ce que c’est être autonome ?
C’est quoi l’autonomie ?
Le dictionnaire Larousse nous dit :« autonomie : caractère de quelque chose qui fonctionne ou évolue indépendamment d’autre chose »
Dans le cadre de la construction, une maison autonome se défini comme un bâtiment produisant la totalité de ses besoins énergétiques.
Ok mais une maison est avant tout une habitation, un lieu de vie. Du coup cette définition technique ne me convient pas.
Mon approche se veut plus globale et pourrait se résumer sous le schéma suivant :
- L’habitat c’est une maison avec ses occupants. Il peut s’apparenter à un système qui reçoit un flux de différentes ressources.
- L’habitat reçoit des ressources : tout ce qui entre (énergie, eau, alimentation via les différents transports),
- Utilise ces ressources pour son fonctionnement
- Le processus produit des déchets : tout ce qui sort sans être utilisé (eaux usées, déchets, pertes thermiques, fuites d’eau, consommations électriques non utilisées…).
- Cet habitat est exposé à des ressources locales qui peuvent être valorisées : chaleur, lumière, source, pluie, jardin, …
- Enfin, les ressources peuvent être stockées temporairement pour une utilisation ultérieure.
Cette approche ne se limite pas à l’énergie utilisée et intègre donc les habitants et leurs habitudes de vie, ce qui inclus : l’énergie, l’eau, l’alimentation, l’hygiène, les transports, les déchets, entre autres.
L’autonomie de l’habitat se définirait donc comme un lieu de vie produisant et utilisant la totalité de ce qu’il consomme.
Mon plan pour l’autonomie
Pour avancer dans ce défi, il va me falloir adopter une feuille de route.
Il me faudra tout d’abord définir comment évaluer cette autonomie. Pour cela il faudra bien quantifier les choses d’une manière ou d’une autre. Quelle méthode utiliser ? Quels paramètres prendre en compte ? Que faut-il calculer ? Quelles sont les hypothèses de départ ?
Etablir comment faire ce calcul permettra alors d’identifier et de comprendre les leviers à actionner afin de donner une première approche globale pour optimiser ce niveau d’autonomie. Par la suite, une analyse plus détaillée pourra être faite.
En passant, il faudra poser les unités de mesures de chaque paramètres. Histoire de ne pas mesurer n’importe quoi !
Cette méthode de calcul donnera ainsi une base pour évaluer le niveau d\’autonomie au départ de l’expérience. En effet, si je veux augmenter le niveau d’autonomie, il me faudra bien connaître le point de départ !
Puis il faudra faire une analyse détaillée des leviers d’actions pour avoir des pistes d’amélioration.
De ces pistes d’améliorations sortirons des grands thèmes. Il sera temps alors d’explorer les solutions qui existent dans chaque thèmes.
Bon, je vous rassure nous parlerons a un moment ou un autre de panneaux solaires ! C’est sans conteste un des moyens à mettre en place avec un gros potentiel pour l’autonomie. D’ailleurs je suis déjà en cours de réflexion sur cette installation…
Enfin viendra la mise en place des actions d’optimisation. Celle qui fonctionnent bien, celles qui fonctionnent moins bien. Celles que je vais essayer de mettre en place et celle qui resterons à l’état de description ou de théorie.
Chaque solution pourra alors être évaluée, critiquée, adaptée… Leur pertinence en fonction du contexte de chaque habitat pourra être estimée.
Ensuite…
Ces réflexions pourront faire l’objet par la suite de conférences par exemple. Les livres les plus intéressants feront l’object de résumés.
Tout cela pourra être complété par la suite de test d’installations ou d’équipements, de présentation d’outils et leur utilisation…
La démarche vers plus d’autonomie ne se résume pas à l’énergie ou l’habitat. Une approche globale demande de travailler aussi sont autonomie personnelle et d’en faire un état d’esprit quotidien.
Je compte donc sur vos retours, commentaires et questions pour faire avancer cette réflexion et permettre à chacun d’avancer vers plus d’autonomie !
A très vite !